Les amies, c’est une grande première ; j’ai aimé une romance (une vraie de vraie de vraie.).
Et par aimé, je veux dire, vraiment aimé. (genre j’ai envie de lire la suite maintenant tout de suite).
Je n’ai pas levé les yeux au ciel, je n’ai pas passé mon temps à noter les clichés afin de pouvoir vous les transmettre dans mon billet. Non, je n’ai fait que noter deux trois citations et passages qui m’ont fait rire. Et je les ai souligné pour donner envie et non pas pour déconseiller cette lecture.
Je disais donc que j’ai bien aimé.
Déjà, parce que c’est drôle, très drôle même.
Aussi, car les dialogues sont excellents, que les réparties fusent et nous font rire, et que les personnages sont très attachants.
D’ailleurs en parlant personnages …
Dans la famille Bridgerton nous avons : la mère, Violet (que j’adoooore !) et ses huit enfants qu’elle a eu la bonne idée de nommer par ordre alphabétique (c’est plus simple à retenir, vous me direz) : il y a donc Anthony, Benedict (qui est un homme, Julia Quinn n’étant manifestement pas une adepte d’Hélène et les garçons) Colin, Daphné, Eloïse, Francesca, Gregory et Hyacinthe (j’ai envie de boire de l’absinthe à chaque fois que je vois son nom).
« Antony éternua et écarta les fleurs d’un geste impatient.
- Mère, j’essaie d’avoir une conversation avec le duc de Hastings.
Violet pivota vers ce dernier.
- Voulez-vous discuter avec mon fils ?
- Pas particulièrement.
- Très bien. Anthony, taisez-vous. »
Ce tome met l’accent sur Daphné, comme le suggère si subtilement le titre français.
Daphné qui est donc la quatrième de la fratrie (pourquoi commencer par le premier je vous le demande ?) a : du caractère, pas vraiment de prétendants (alors qu’elle a passé la vingtaine) (elle est donc à ça de finir vieille fille), elle ne correspond pas, selon ses dires, aux critères de beauté (Bella sort de ce corps) (ne vous en faites pas Simon va la trouver tout ce qui a de plus choupignollet). Et puis Daphné est marrante, elle a du répondant, sait se défendre (avec 3 frères qui se permettent de jurer en sa présence et qui ne cessent de la taquiner, ça aide) et a pour rêve de fonder une famille (nombreuse). (Comme toutes les filles de son âge finalement). (Une ambitieuse cette Daphné.) (Ceci dit je rigole mais pour élever (et enfanter) huit enfants, il faut plus d’ambitions que de bosser derrière un ordinateur toute la journée). (Bref, je m’égare).
En face, nous avons Simon. Le duc. (On ne pourra pas dire que le titre ment sur le contenu hein).
Beau (bien sûr), sûr de lui, il sélectionne ses amis et ne parle pas pour ne rien dire quitte à passer pour un être arrogant. Il a également une réputation de libertin (qu’il n’a pas volé, le filou, quand on voit le plaisir qu’il donne à Daphné plus tard) et a voyagé pendant des années autour du monde.
L’homme parfait me direz-vous ? Oui sauf que Simon cache de profondes blessures derrière son air hautain, en conséquences desquelles il ne compte pas se marier. (Je rappelle que c’est le rêve de Daphounet chouchou).
Bref entre ces deux là, c’est tout d’abord une histoire d’amitié et de ruse, un jeu pour duper la bonne société londonienne et son lot de mères à l’affut de bons partis pour marier leurs filles,.. Puis ce sont des sentiments avec son lot de rebondissements qui font que tout n’est pas simple (car si c’était le cas ce ne serait pas une vraie romance drôle).
Mais ce livre c’est aussi, et surtout, des ballades, un (ou deux) coup de poing, un duel à mort, des petites mains baladeuses dans un jardin, une ribambelle de frères et sœurs, avec des caractères haut en couleurs, une mère qui sait mater ses fils, (même ceux qui ont passé la trentaines), des frères très protecteurs, quelques quiproquos, un passé douloureux et quelques petites scènes olé olé (vous ne pensiez quand même pas que Daphné finirait vierge quand même ?).
Sans oublier, à chaque début de chapitre, un extrait de « la chronique mondaine de Lady Whistledown » qui est une sorte de Gossip Girl du 19ème siècle. Elle sait tout sur tout, et n’a pas la langue dans sa poche. Toute l’aristocratie londonienne s’arrache sa chronique tout en espérant ne pas y figurer.
« Les hommes sont comme les moutons de Panurge. Là où l’un va, les autres suivent…
LA CHRONIQUE MONDAINE DE LADY WHISTLEDOWN.
30 Avril 1813. »
Et nous, chers lecteurs n’avons qu’une envie : connaître son identité !
Vi-ve-ment que je lise la suite je vous dis !
Bref cette romance, c’est peu de clichés, des personnages sympathiques, (les 3 frères Bridgerton ensemble sont mythiques), des supers dialogues, beaucoup d’humour et une histoire qui tient la route sans trop de longueurs. J'ai aimé !
« - Bridgerton !
Trois têtes brun-roux se tournèrent dans sa direction. Il revient rapidement sur ses pas, prêt à en découdre.
- Je parle du plus idiot des trois ! Précisa-t-il.
Anthony désigna Colin d’un coup de menton.
- Je présume qu’il s’agit de toi, déclara-t-il. »
Elles ont aimé : Bladelor, Karine, Pimpi, Clarabel, Chi-Chi.
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Daphné et le Duc - Julia Quinn
Editeur : J'ai Lu pour Elle, 410 pages
Titre Original : The Duc and I