Comme j’ai déjà chroniqué ce livre sans spoilers ici, j’ai décidé de ne pas me censurer sur ce billet qui contient donc des spoilers sur les tomes précédents ET sur la fin de la série.
Attention GROS SPOILERS.
J’avoue que je ne sais pas par où commencer ni comment organiser cet avis… En plus d’avoir beaucoup de choses à dire, le problème c’est surtout que je ne sais pas comment exprimer l’intensité des émotions que j’ai ressenties pendant cette relecture.
Premier constat, je crois être encore plus entrée dans l’histoire cette fois que lors de ma première lecture; sûrement car j’en ai compris tous les détails, ce qui, je m’en rends compte maintenant, était loin d’être le cas lors de ma lecture en version anglaise…
Second constat qui n’a rien d’étonnant : j’ai tout aimé dans ce livre. Enfin. Aimer est un euphémisme. J’ai a-do-ré ce livre… Il n’y a pas un seul paragraphe que je jetterais à la poubelle…
On rentre, pour une fois, directement dans l’action :
Le viol, le sauvetage de Dani, puis Barrons et ses acolytes qui viennent délivrer Mac.
Et puis, bien sûr, le moment qu’on attendait tous : du sexe entre Barrons et Mac. En-fin !
Alors, certes, ce passage n’est pas aussi savoureux que ce qu’il pourrait être (et sera), vu son état de pri-ya. C’est même dur de voir Mac rabaissée à un animal pris de frénésie sexuelle, mais je ne vais pas mentir, cette partie là m’a fait fondre. Pas seulement car ils couchent ensemble, ça, c’est clairement plus appréciable dans Shadowfever quand Mac a tous ses esprits. Non, ce qui est jouissif, là, c’est Barrons.
Voir Barrons ne pas être sur la retenue, le voir danser et rire, l’imaginer déchiré quand il comprend que tout ça va bientôt s’arrêter, voilà ce qui m’a fait succomber. Comment peut-il en être moment ?
En tous cas, moi, les rares fois où Barrons se laisse aller à nous montrer qu’il est capable de tendresse, je fonds. Littéralement.
Il me caresse le visage. Il y a quelque chose de différent dans son geste, j’ai l’impression qu’il me dit au revoir et je traverse un moment de panique.
- Ne me quitte pas.
Je m’agite entre les draps.
- Je ne m’en vais pas, Mac.
Puis je sais que je rêve car les songes sont les royaumes de l’absurde et ce qu’il me dit est plus qu’absurde.
- C’est toi qui me quittes, ma poupée arc-en-ciel.
Et puis, la suite. Mac se réveille de son état de Pri-ya.
Exit Pink Mac. Welcome to Black Mac.
Si je survivais, je passerais du rose au noir. J’aimais encore le rose – j’aimerais toujours le rose – mais il n’y avait plus rien de rose en moi. J’étais peut-être de retour, mais à présent, j’étais Mac version noire. Black Mac.
A partir de là, impossible de décrocher, malgré les 600 pages.
J’ai eu peur quand je me suis retrouvée dans la ruelle avec Mac, face au Livre et que celui-ci lui parle, j’ai été étonné en découvrant les OFI, j’ai adoré m’attacher à Dani, ce qui avait moins été le cas durant ma lecture en anglais, peut-être car je ne comprenais pas tout son langage, en anglais, peut-être aussi parce que maintenant je comprends certaines de ses attitudes, et ses phrases du type « entre sœurs on se pardonne tout ? ».
- Alors Rowena t’a dit où étaient toutes les bibliothèques interdites ?
Cela ne ressemblait pas à la Grande Maîtresse que je connaissais !
En vérité, non, m’expliqua Dani, pas tout à fait. Enfin, bon, peut-être avait-elle appris l’essentiel de ce qu’elle savait sur l’Abbaye avant que Rowena et les autres comprennent que la présence d’un léger souffle signifiait qu’elle était dans les parages, à l’époque où elle pouvait encore fureter en toute liberté.
J’ai ri quand Barrons et V’lane se sont retrouvés à nouveau dans la même pièce.
Comme Barrons, il était vêtu d’un élégant complet noir, d’une chemise blanche impeccablement repassée et d’une cravate rouge sang.
- Trouve-toi ton style personnel, bougonna Barrons
- Peut-être ai.je décidé que j’aime bien le tien ?
- Peut-être t’imagines tu que si tu me copies, elle te laissera la sauter ? Rétorqua Barrons.
J’ai hystérisé quand Barrons réapparaît après quelques chapitres. J’ai insulté V’lane qui, je le sais maintenant, ment quand il accuse Barrons d’être le 4ème violeur afin de semer le doute dans l’esprit de Mac.
J’ai pesté, j’ai ri, j’ai été émue, j’ai aimé, j’ai fantasmé. Et j’ai écrit des dizaines et des dizaines de mails aux copines pour relever des faits, pour insulter Rowena et Fiona « les salopes », pour crier mon amour à Barrons, pour demander « mais il l’aime hein ? et là il est jaloux on est d’accord? et là, c’est trop triste ce passage, quand Mac imagine que Barrons a pu la trahir et qu’elle a l’impression de recevoir un couteau dans le coeur »…
Vous l’aurez compris, j’aime cette série d’amour et pour le moment ce tome est mon préféré. Tant au niveau de l’intrigue que des émotions qu’il fait passer.
Il marque aussi un tournant décisif pour Mac qui continue son évolution.
J’étais devenue insensible au charme érotique du prince Fae de volupté fatale.
A présent, ma drogue, c’était Jéricho Barrons.
Et enfin, j’ai autant détesté cette fin que la première fois. Voire plus en fait.
Quand la bête agonise et regarde Mac comme si elle avait été trahie… ah la la.
Et de savoir que c’est Barrons, ça m’a encore plus fendu le cœur. J’ai cru que la bête me regardait moi…
Plus qu’une envie. Continuer. Enchainer sur le 5ème tome. Retrouver Barrons. Et Mac. Et Dani. Avoir à nouveau des réponses aux questions que je me repose, revivre ce premier chapitre si touchant, ressentir la trahison de certains, en aimer d’autres…
- Et vous pourrez dire à Darroc, ajouta Barrons, que Mademoiselle Lane est à moi. S’il la veut, qu’il vienne donc la chercher !
Merci les filles d’avoir supporté mes milliards de mails…