Je ressors de ce livre une fois de plus emballée par l’écriture de John Green.
J’ai retrouvé tout ce qui m’avait plus dans « qui es-tu Alaska ? » :
Des adolescents, des questions semi-existentielles, de l’humour, beaucoup d’humour, et des notes de bas de pages qui m’ont fait éclater de rire…
Des personnages particuliers, différents les uns des autres, mais qui sont surtout, et avant tout, très attachants.
Il y a Colin, le surdoué qui a peur de ne pas finir génie, qui attend sa minute « Euréka », qui anagramme tout, qui ne sait pas chuchoter et qui vient de se faire larguer par sa 19ème Katherine, son meilleur (et unique) ami, Hassan, qui n’est pas un terroriste comme il l’aime le répéter et qui a établit une liste de sujets « pas intéressants »* que Colin ne doit pas aborder en public.
* Parmi d’innombrables, voici des sujets certifiés « pas intéressants » : le sphincter pupillaire, la mitose, l’architecture baroque, les blagues dont la chute est une équation de physique, la monarchie britannique, la grammaire russe ou le rôle essentiel du sel dans l’histoire de l’humanité ».
Et puis il y a Lindsey, jeune fille assez sûre d’elle, tantot fille cool, tantot fille naturelle, qui ne veut pas faire médecine et qui ne veut pas quitter son patelin. Ils forment un trio qui n'est pas sans rappeler celui d'Alaska, de Gros et du Colonel et qui marche tout aussi bien.
Enfin, il y a les personnages secondaires comme Chase renommé JTS (pour Jeans trop serré) et Colin surnommé LAC (L’autre Colin) qui n'ont pas une place importante mais sans qui ce livre ne serait pas aussi abouti.
Ici, comme pour "Qui es-tu Alaska ?", aucun méchant, aucun vampire, aucun bad boy, aucun triangle amoureux. Pas d’héroïne « bad ass », ni de mâle Alpha.
Juste de la sincérité, des moments touchants, des surnoms, des interviews, une usine, un théorème sur les Katherine qui pourrait faire passer Colin de « surdoué » à « génie », des amis, de l'humour, une chasse au cochon, des "grelots" et des sentiments.
Pour ce qui est de l’histoire, je n’en avais pas entendu parler avant d’ouvrir le livre et finalement, j’ai aimé ne pas savoir à quoi m’attendre.
En refermant le livre, j'ai eu l'impression d'avoir passé un moment avec une bande de copains à sourire, à rire, et à refaire le monde, et c'est comme ça que je préfère le décrire, plutôt qu'en vous en racontant l'histoire.
En outre, ce que je retiendrai de ce livre, c’est d’abord cette écriture qui me plait et qui me donne envie de lire tous les livres de cet auteur (et de m’inscrire sur Twitter pour le suivre), et après, seulement, l'histoire de Colin, de ses Katherine, et de l'évolution de ses relations.
Vous l’aurez compris, j’ai aimé, beaucoup, et je ne peux que vous le conseiller.
Enfin, je finirai sur une anecdote. Vous le savez j’aime lire la fin des livres avant d’y arriver. C’est donc ce que j’ai fait une fois encore. Et voilà sur quoi je suis tombée (non pas de spoilers) :
« Les notes de bas de page du roman que vous venez de terminer (à moins que vous n’ayez pas fini de le lire et que vous ayez sauté des passages ; auquel cas, vous devriez revenir en arrière et tout lire dans l’ordre, sans essayer de connaître la fin, espèce de petite fouine) annoncent un appendice truffé de maths. Le voici ».
D’où le titre de mon billet. Dois-je préciser que j’étais morte de rire ?
Le théorème des Katherine - John Green.
Editions Nathan - 283 pages.
Elles ont aussi aimé : Choukette, Heclea, Radicale et Mya Rosa.