Voilà un livre que j’ai lu dans le cadre de mon challenge Un Classique par mois et que j’ai apprécié même si je n’en garderai pas un souvenir intarissable.
Nous assistons à la rencontre entre Sherlock Holmes et ce cher Dr Watson qui constitue l’aspect du livre qui m’a le plus plu : j’ai trouvé très sympathique le côté « je suis en train de découvrir les débuts de ce binôme mythique ». (Néanmoins pas aussi mythique que celui que je forme avec Mlle Pointillés cela va sans dire).
Nous faisons donc la connaissance de Sherlock à travers les yeux de Watson qui est le narrateur et pour qui son nouveau colocataire est une énigme.
Alors que Watson nous est tout de suite sympathique, j’avoue que Sherlock Holmes a éveillé en moi des sentiments un peu contradictoires.
Il a une personnalité très particulière : si j’ai aimé son côté mystérieux et sûr de lui, ainsi que son côté ermite, j’ai eu plus de mal avec sa suffisance et son arrogance. Il ne fait aucun doute que Sherlock Holmes se trouve génial, qu’il prend de haut les autres enquêteurs, policiers ou autres détectives qui n’atteignent pas son génie.
Du coup on sourit devant son audace, on roule des yeux devant son arrogance, on applaudit son génie et il nous apparaît clairement que ce sont toutes ces facettes (et la complexité) de sa personnalité qui font de lui cette figure emblématique connue et aimée mondialement.
"L'horreur ne va pas sans l'imagination"
Niveau histoire : alors que Watson se demande encore qui est Sherlock, ce qu’il fait de sa vie et qui sont toutes ces personnes si différentes qui lui rendent visite, un corps est trouvé sans vie, sans aucune trace de sang dans un appartement inoccupé.
Sherlock décide d’enquêter, amène avec lui le Dr Watson et trouve très rapidement le coupable. C’est à ce moment là, arrivés à la moitié du livre que nous faisons un bon dans le passé et que nous suivons l’histoire et le passé du meurtrier. J’ai trouvé cet aspect très particulier. Ce changement de décor, de narrateur, d’ambiance, cette histoire dans l’histoire qui nous tombe dessus sans qu’on s’y attende (à tel point qu’on se demande si on a commencé une autre histoire) m’a légèrement dérangée.
Finalement, cette deuxième partie s’avère très intéressante (voire plus que la première) même si il nous faudra du coup attendre la fin, très vite expédiée, pour connaître les déductions de Sherlock Holmes. Déductions données de manières un peu obscures et sans vraiment de détails, ce qui est le côté qui m’a finalement le plus dérangé. J’aurais aimé passer plus de temps et en savoir plus sur ce qui a amené Sherlock Holmes a démasquer le coupable. Ceci dit, cette histoire est sympathique et se lit très rapidement. Je ne regrette pas cette lecture même si je n’en ressors pas spécialement emballée. Je pense lire prochainement « le chien des Baskerville ».
Une étude en rouge – Arthur Conan Doyle
Editions Le Livre de Poche - 147 pages
3/8 (Encore un challenge que je vais réussir haut la main on dirait :-))