Londres en 2139 :
Plus de sida, plus de cancer, plus de maladies…
Un remède pour rester toujours en vie. « La longévité » : un médicament qui fige votre vie à l’âge où vous commencez à le consommer.
Un problème : des naissances sans morts signifieraient la fin des ressources naturelles.
Une solution : signer « la déclaration » : vous vous engagez à ne plus faire d’enfants si vous décidez de ne pas mourir.
Mais, vous pouvez aussi ne pas signer « la déclaration ». Vous décidez alors d’enfanter, de ne pas prendre « la longévité » et donc vous avez choisi de mourir, un jour… Une vie pour une vie.
Mais si vous prenez la longévité et que vous faites un enfant, celui ci devient un « surplus », un non désiré par la société.
Intéressant mais très risqué : des personnes traqueront sans merci vos enfants, ils finiront par les attraper et par les envoyer dans des établissements privés.
C’est dans un de ces établissements que Anna a passé toute sa vie. C’est là qu’elle a apprit à haïr ses parents, ces égoïstes qui ont fait d’elle une surplus, un rejet de la société. C’est là qu’elle a compris qu’elle n’était qu’une moins que rien et que ce qu’elle peut envisager de mieux dans la vie est de devenir une gentille et docile gouvernante.
C’est là, aussi, qu’elle va voir son monde et ses certitudes s’effondrer par l’arrivée de Peter, un surplus qui vient de se faire prendre, à 16 ans.
C’est une lecture très plaisante que voilà.
On s’imagine très bien le monde décrit…
Cependant, il ne se passe pas grand chose pendant une centaine de pages. Puis la rébellion se met en place, mais là, trop rapidement.
Comment vous expliquer ?
Anna passe en un rien de temps de la fille soumise qui refuse de croire en Peter à la fille qui lui confie sa vie et son cœur aveuglement… Mouais…
Et puis, j’ai eu du mal à m’attacher à cette héroïne qui m’a légèrement agacée au début puis qui ne m’a pas spécialement touché par la suite…
Ceci dit l’intrigue est bonne, il y a même des rebondissements inattendus, et l’action est ininterrompue pendant les deux derniers tiers du livre ; je n’explique donc pas vraiment pourquoi je ne ressors pas plus emballée que ça de cette lecture…
A noter que j’ai lu ce livre juste après « Delirium » et finalement on retrouve quand même toujours le même genre de schéma dans les dystopies. Ce livre a donc, peut-être, un peu souffert d’une lecture trop rapprochée avec Delirium.
La fin, quant à elle, peut-être une fin en soi. Pas de suspens insoutenable.
Je ne pense donc pas lire la suite : c’est sympa aussi, finalement, les fins satisfaisantes…
Pour celles que ça intéresse, ce livre est sorti en français...
Elles ont adoré : Clarabel (tu l'as lu en Janvier 2008!) (link) et Sandy (link).
5/12