Attention, billet interdit aux moins de 16 ans !
Mesdames, mesdemoiselles,
Ca fait longtemps que je n'avais pas fait de TTT hein ?!
Aujourd'hui, une fois de plus, je ne vais pas suivre de thème officiel, ni celui de The broke and the Bookish ni celui de Iani. Vous comprenez, je sors juste de la lecture d'une romance paranormale, du coup j'ai été inspirée et j'ai voulu partager avec vous la clé du succès de ce genre littéraire !
Si vous aussi, comme Mme Ward, ou Mme Showalter, vous voulez écrire des livres de romance paranormale, pas besoin de savoir écrire, il vous suffit de respecter les 10 règles suivantes :
1. Prenez un héros aux yeux atypiques.
Peu importe que ses yeux soient dorés / jaunes, violets, bruns ou d’un bleu si bleu que le ciel et la mer en sont jaloux. Non. L’essentiel c’est que la couleur en question soit unique, exceptionnelle, du jamais-vu et que ce soit une des premières choses que l’on remarque. Mais surtout, il faut que celle-ci puisse changer, selon l’humeur de votre héros. Généralement, ses yeux deviennent très foncés, presque noirs, quand notre héros atteint l’orgasme, ou qu’il est très fâché. Au choix…
Ses yeux peuvent aussi s’embraser quand il voit sa femelle (bannir le mot femme de votre vocabulaire), nue ou qu’il se l’imagine nue. (ou en train de lui faire certaines choses pas très catholiques).
En tous cas, son regard doit être intense : c’est le mot d’ordre.
Ah aussi, rien à voir avec les yeux mais je l'écris tant que j'y pense : votre héros doit être possessif. C’est o-bli-ga-toire. C’est SA femelle, IL doit la défendre et PERSONNE ne peut la toucher. PERSONNE.
2. Le « membre » de votre héros devra être hallucinant.
Si grand qu’il en fait peur à notre héroïne (qui poussera généralement un petit cri de frayeur à sa vue et qui pensera quelque chose comme « ohmondieu il est si énorme»).
Pour décrire le membre en question, osez le « cru », ça passe. (Le mot en Q est assez répandu.)
Sa carrure doit aussi, bien entendu, être imposante. Votre héros doit être viril.
En tous cas, votre héros et son membre donneront minimum 30 orgasmes (par rapport) à la femelle et généralement la première nuit, il devrait y avoir environ 4 rapports. Attention, retenez bien ! Si elle ne jouit pas plusieurs fois d’affiliée, votre livre ne marchera pas.
Pour vous aider dans le compte, sachez que votre héroïne aura déjà eu environ une douzaine d’orgasmes pendant les préliminaires.
La douche est généralement un passage obligatoire dans le livre, vous pouvez la caser dans un des 4 rapports de la nuit.
Enfin, et c’est un plus non négligeable, faites en sortes que votre héros puisse déchirer de ses dents les sous-vêtements de sa femelle. La mâchoire puissante, c’est clairement un signe de virilité dans la romance paranormale. Donc vous avez compris : un coup de dent, et plus de soutien-gorge et/ou de culotte. Utiliser les mains du héros pour ôter les dernières couches de vêtements de celle qui va s’offrir à lui, c’est d’un ringard !!! Vous voilà prévenues !
3. Notre héroïne va bel et bien S’OFFRIR à notre mâle en chaleur. L’héroïne, aussi appelée Femelle donc, doit être vierge.
Je n’ai pas encore une théorie complète sur le pourquoi de cette obligation (rassurez-vous j’y travaille), mais si elle est vierge c’est mieux. Surtout vous ferez en sorte qu’elle apprenne très très vite comment faire plaisir à son homme. Pas besoin d’expérience.
Donc vierge de préférence. Et bien sûr, forcément un peu trop étroite pour le giga membre de son partenaire. N’ayez pas peur de lui faire ressentir moult orgasmes même pendant son premier rapport. La douleur est totalement accessoire dans ce genre de livre.
Aussi, l’homme n’est généralement pas au courant de ce léger détail (la virginité de sa compagne.). Ainsi, quand il s’en rend compte, faites-en sorte qu’il en soit extrêmement touché. Que ce soit le plus beau cadeau qu’une femme aurait pu lui faire…
Si jamais vraiment vous trouvez peu crédible qu’une femme soit vierge alors qu’elle est mieux foutue que miss monde, alors, vous pouvez aussi faire en sorte qu’elle ait subi un traumatisme, genre viol, ou qu’elle n’ait jamais, Ô grand jamais, eu d’orgasmes avant sa rencontre avec notre héros.
Quoi qu’il en soit, grâce à son nouveau compagnon, notre héroïne, en plus d’avoir découvert le plaisir ultime, a subi une révolution sexuelle. Elle qui n’était qu’une vierge effarouchée, qui n’avait jamais osé se regarder nue dans un miroir, va se transformer en une véritable experte sexuelle. Et voilà que je prends les choses (ou la chose pour être plus précise) en main, que je deviens en un clin d’œil une femme totalement à l’aise avec mon corps, sans tabous. La véritable femme libérée qui va jeter ses culottes Petit Bateau pour de la fine lingerie…
4. Sachez décrire les odeurs et le toucher.
Alors. Les odeurs. Ce sont les descriptions que je préfère. S’il vous plaît, prenez le temps de les décrire. C’est très important… Votre héros doit sentir le Mâle. Peu importe comment, mais faites ressortir le côté « primal » de votre héros. Il peut sentir le cuir, la sueur, voire des épices exotiques (mais non ce n’est pas grave si vous ne savez pas comment sentent les épices exotiques. On ne vous demande pas de tout maîtriser. Il faut surtout que vous donniez envie).
Pour la femelle une odeur de fruit ou de fleur, en général, ça passe très bien. « Elle a un goût de pêche. De la chair soyeuse sur les lèvres et la langue quand on la lèche. Douce et sucrée dans la gorge lorsqu’on avale ». Voilà le genre de phrase qui plait, mesdames. Mais sinon, vous avez aussi le miel, ou le jasmin qui passent très bien. Bref odeur de fleurs et de fruits.
Pour le toucher, sachez que la comparaison au velours est assez en vogue. Que ce soit la peau, ou le baiser, quand il est de velours, c’est mieux.
5. Le héros doit avoir un problème qui fait qu’il n’ose pas tout de suite toucher sa femelle.
Il a un passé difficile. Il est d’une nature violente. Il est possédé par un démon. Il est sado-maso, ou encore, il est vierge et ne sait pas comment s’y prendre… N’ayez pas peur du ridicule, plus c’est gros mieux ça passe ! (Sans mauvais jeux de mots).
Par contre, il faut que vous fassiez en sorte que la femelle soit sa rédemption. Plus de démons grâce à elle. Plus peur de se toucher. Plus peur de faire mal, car finalement de temps en temps, un peu de sexe violent, la femelle elle y trouve son compte (d’orgasmes)…
En tous cas, retenez que votre mâle, aussi beau et aussi fort soit-il, est complexé. Il croit toujours que la femme qu’il vient de rencontrer et dont il est tombé amoureux en moins de 2 minutes 30 est trop bien pour lui.
Il ne la vaut pas. Il ne la mérite pas…
Allez-y sans hésiter hein, mettez-y quelques couches. Le côté « je me dévalue » doit vraiment prendre une grande partie de votre livre. D’ailleurs, en général, la fille aussi a tendance à croire qu’elle ne vaut pas le héros.
6. L’héroïne aussi a généralement son lot de malheur.
Un passé difficile. Elle a été ballottée de foyer en foyer, ou elle entend des voix… là aussi, osez ! Vous ne risquez rien.
Vous pouvez aussi vous lâcher.
Il lui arrive souvent d’être relativement nunuche…
Et, dans tous les cas, elle va hésiter un peu à succomber à ce mâle.
Il faut qu’une fois ou 2 dans le livre, ils jouent au chat et à la souris vous voyez… Même quand ils ont déjà couché et eu des milliers d’orgasmes: pas juste au début.
A savoir que votre héroïne a des cheveux forcément magnifiques, qui tombent généralement en cascade sur ses épaules. L’acajou est assez à la mode mais bon, il n’y a pas de règles. Tant que ses cheveux sont lisses, soyeux, longs et qu’ils font fantasmer notre mâle, vous aurez bon !
7. De la baston.
Il faut qu’il y ait de la baston. Soit avec les méchants du livre (qui ne font généralement pas peur), soit avec ses copains de toujours car ils ont insulté ou voulu lever la main sur la femme de notre héros.
Et une fois de plus, mesdames, ne vous limitez pas ! Allez-y, faites craquer, faites saigner, l’héroïne doit pouvoir hurler « nooooon » au moins une fois dans le livre et jeter son petit corps tout frêle dans la bataille pour défendre son homme qui a pourtant la carrure de Hulk.
Bref faut que ça tape ! De toutes façons, le héros a toujours des gênes qui font qu’il guérit bien plus vite que la moyenne. Et même si il n’a qu’une ou 2 égratignures, dans tous les cas, madame jouera l’infirmière. Et si vraiment ça prend un peu plus de temps à guérir car il est vrai-ment salement amoché, une petite fellation devrait faire l’affaire.
8. Bon, là je vous donne vraiment un tips les filles, car c’est subtil et que ce moment passe généralement très rapidement dans le livre : donnez un orgasme à votre héros ou à votre héroïne, en rapport avec le jus d’un fruit. Je vous donne 2 exemples concrets pour vous expliquer :
Dans le dernier livre que j’ai lu et chroniqué (citadelle des ténèbres) : « Elle choisit une grappe de raisin et pris un grain. Quand le jus sucré coula dans sa gorge, elle faillit gémir de plaisir… ».
Dans Kholer (confrérie de la dague noire tome 1) : Kholer est à deux doigts de jouir quand Beth « se penche en avant, qu’elle entrouvre les lèvres, qu’elle prend le fruit entier (une fraise) dans sa bouche et que le jus de fruit coule le long de son menton. »
Bref, prenez un fruit, faites en sorte que l’héroïne, en croquant dedans, en sorte un jus (non mesdames, ne voyez pas de métaphore là où il n’y en a pas) et ce sera le succès (et l’orgasme) garanti.
9. Osez la vulgarité que diable.
Fini les « NON on ne dit pas ça, c’est vilain », vous pouvez tout vous permettre « putain, bordel, fils de pute, baiser… » ! Lâchez vous et faites un pied de nez à votre mère ! :D (ou utilisez un pseudonyme).
10. Je finirai par les méchants.
Là ma foi, et le succès de ces livres le prouvent, il ne faut pas non plus trop vous prendre la tête.
Le méchant doit vouloir tuer notre héros et ses acolytes (car oui j’ai oublié de le préciser mais ils sont toute une bande de « guerriers » : Plus vous créez de personnages, plus vous sortirez de livres car le but de ce genre littéraire est que chaque livre se focalise sur un des hommes).
Bref, la volonté de tuer de la part des méchants doit être très forte, et répétée plusieurs fois. Si ils ne peuvent les tuer, ils voudront au moins séparer nos amis les gentils.
Ils ne font généralement pas si peur que ça. On les voit d’ailleurs assez rarement dans le livre, peut-être 2 fois, trois fois maximum, (le reste du temps : sexe, sexe, et baston). Bref ce n’est clairement pas les méchants qui font le succès de ces livres. Ne vous mettez donc pas trop de pression quand vous les inventerez !
Par contre, je vous en conjure, malgré le succès de la confrérie, s’il vous plait, évitez que vos méchants sentent le talc (ou le bonbon) (ou la rose) : il faut quand même que vous sachiez que ça un côté peu crédible.
Enfin le méchant doit mourir (assez facilement) et bon généralement il est imposant mais ne fait pas le poids face à notre héros.
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Voilà, les amies, je crois que vous avez tous les ingrédients pour écrire votre livre et atteindre le succès. Je vous souhaite bonne chance dans cette nouvelle entreprise et surtout, n’hésitez pas à me faire lire vos manuscrits, je suis bon juge.
Enfin, un dernier conseil : Je vous le répète : N’AYEZ PAS PEUR DES CLICHES : OSEZ !!!
Gardez en tête que dans la série du genre qui marche le mieux, les héros s’appellent Colère, Rage, Furie…
Moralité : le ridicule ne tue pas, il marche et peut même vous faire gagner des millions !
D'autres Top Ten, plus sérieux chez : Fée bourbonnaise, Choukette, Karine ?
Et merci à Azilys, notre experte en paranormale romance, qui a prit le temps de lire ce TTT et de me faire penser à quelques détails qui m'avaient échappé ! :)